Parce que le don de l'un envers l'autre est même chose que l'accueil de l'autre depuis l'un, il n'est pas nécessaire de rétribuer ce don, la rétribution de l'acte étant dans l'acte même. Tout au plus peut-on espérer que ce don engendre un contre-don, ce qui se passe toujours de toute manière, et opportunément. Même l'absence de contre-don est encore un don, un don qui consiste à ne pas rétribuer celui qui n'a, peut-être, pas fait preuve d'assez de discernement... Mais assez avec cela...
Ce qui est donné en un sens, de l'un vers l'autre, est simultanément reçu, dans l'autre sens, par l'autre depuis l'un. Aussi, c'est la même action qui a lieu deux fois, vue sous deux angles différents. Aussi, c'est une inutile réduplication de l'univers que de dire à la fois « donner » et « recevoir ».