Si, dans le temps que tu dois trouver une solution innovante à un problème pressant, « le grand problème », tu penses à de petites choses : ces petites choses ne servent pas directement le grand problème, mais elles peuvent tout de même y apporter leur concours. Si en revanche tu penses à de grandes choses, elles concernent le grand problème, mais ont plus de chances d'échouer. Et maintenant, qu'est-ce qui vaut le mieux, les petites ou les grandes choses ? Dans la mesure où rien ne se perd, même les petits progrès pourraient concourir, à leur manière, à la grande finalité. Supposé même qu'ils n'y concourent pas : ç'auront tout de même été des progrès non de néant, pour des problèmes ultérieurs, qui se seraient posés après la résolution du problème actuel : si bien que, tant qu'à ne rien faire qui vaille, ce n'était pas une perte de temps que de se reposer en eux... Mais, de toute manière, le donné n'est-il pas connectif ? Avancer quelque part, n'est-ce pas avancer en tous les lieux ? Après, ce n'est qu'un problème de rendement : prenons donc plutôt le problème par cet aspect.