un raisonnement qui ne prouve que pour lui [home] [index] [personnages] [actions] [e-mail] ~ [help]



Il faut donc que son raisonnement ait valu, du fin fond du néant de néant, pour lui et pour plus que Lui.   Mais... quoi! comment a-t-il pu prouver pour plus que Lui !  

J'ai beau retourner tout le donné, je ne vois pas comment ce raisonnement peut prouver pour plus que pour celui-qui-l'a-vécu.   C'est-à-dire, en somme, qu'il ne prouve pas.   Bien malin qui saurait prouver le contraire...  

Et cependant, —— ô Grâce! ——, il a prouvé pour lui, —— et en cela, il est parfaitement suffisant : quel besoin, en cet abord, aurait-il de prouver pour un autre que lui ?   Il lui suffit d'assurer sans conteste possible que lui est sauvé, et alors, puisque lui a assumé la plus inane des formes, la plus retirée et comme la plus humble, comment, prouvant pour lui, ne prouverait-il pas aussi pour quiconque est plus fort que lui, —— c'est-à-dire, pour tout le monde ?  

N'est-il pas retiré à la marge des temps ?   N'est-il pas habilement perdu dans l'empirie, troublé par le contingent ?   Ne peut-on donc dire que rien en lui ne se tient, —— que tout devait (n'est-ce pas?) échouer !!   Et aussi... —— c'est pour cela que sa réussite nous émeut.   Loué soit-il, sélah !

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