grandir au soleil du monde

Escape, mû par Elle, délivre un enseignement.
Pour celui qui vient de naître, la tâche de vivre est la plus compliquée qui soit car elle subsume l'essentiel de son existence.  Ce n'est que plus tard, quand il a acquis de l'âge (et quelques heures suffisent en ce sens), qu'il a déjà d'autres soucis, que la vie en elle-même cesse d'être son unique préoccupation.  

§.2  De même, pour la majorité des vivants, qui n'ont pas encore dépassé véritablement le seuil de l'instante naissance, la vie ne se résume qu'en la quête effrenée des choses les plus viles et basses, ils marchent la tête tournée vers le sol... ad terram prona

	« Ad terram prona » veut précisément dire ce que dit le texte = « la face tournée vers le sol ».  C'est la posture des bêtes, non celle des hommes, desquels on attend qu'ils fassent preuve de dignité.

.  Se dégager de ces conditions impliquerait un vieillissement qui n'a lieu, en général, qu'à la lueur d'expériences fondatrices, pas nécessairement near-death, pas nécessairement mystiques

	Ce n'est pas une attitude « mystique » qui est attendue du lecteur du Colloque, si du moins par « mystique » on entend un de ces faux éveils qui poussent à trouver du sens dans quantité d'incongruités, ou attribuer de la substance à des faussetés.  Une vision pénétrante, une certaine capacité à s'appliquer dans le monde, sont bien meilleures.   Cependant, on ne perdra pas de vue que la fantaisie, l'imagination, la méditation et la capacité de « s'abstraire » sont d'indéniables qualités.  Ces propriétés, avec une certaine faculté en science et en philosophie, constituent le profil du chercheur idéal, lequel est l'idéal de tout un chacun.

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