traité de la vie et de son insupportable épaisseur —— III, 8

Ce qui ordonne cette scène, c'est la Question.  ²Sans elle, rien n'est accessible, et pourtant combien vivent sans Elle ?  ³Le fait qu'on puisse passer à côté est un permanent mystère.  ⁴On l'appellera « le mystère des gens obtus ».  ⁵Envisagée pleinement, c'est-à-dire de front, la Question est très simple.  ⁶Ce sont ses développements qui sont infiniment complexes.  ⁷Ainsi, ce qui est donné de manière minimale est aussi ce qui se développe selon la puissance maximale.  ⁸Ceci encore serait un mystère, s'il s'agissait d'accumuler les mystères.  ⁹On voit par là que la Question ouvre à un monde de questionnements, et en elle, et à propos d'elle, n'est-elle pas comme qui dirait le moteur du monde ?

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