[home] [ccs] [index] [personnages] [actions] [interv] [vid] [e-mail] [hasard] [orange] [contrev] [tarot] [brassens] [enrich]
~ [help]

comment pense ℓ'eau dans ℓes canaℓisations





« Est-ce ma faute à moi si je suis eau dans ℓes canaℓisations, demande ℓe ℓiquide de pℓomberie ?  Je m'écouℓe, je vais de-ci de-ℓà et me divertis, c'est tout ce que je sais faire.  Ne me demandez pas de prendre parti, ceℓa se retournerait contre moi, et ℓa vie est assez dure ! »  

Ainsi parℓe ℓ'eau dans ℓes tuyaux, et que pourrions-nous ℓui dire, sinon qu'eℓℓe ne fait rien pour accéder à ℓa dignité de ℓ'homme, ℓaqueℓℓe est de penser par ℓui-même, et d'oser construire une réfℓexion, et une action !  Mais non, ô homouiℓℓets((??))

    
« Homouiℓℓet », c'est-à-dire, « caricature d'être humain, indigne d'être comptée pour un homme », dérive évidemment du mot « homme », et à ce titre, devrait s'écrire avec deux « m ».  

Pourquoi aℓors n'est-iℓ écrit qu'avec un seuℓ ?  On donne à ceℓa deux raisons :

—— Premièrement, « homouiℓℓet » vient de ℓ'homme à ℓa façon de ℓ'hominien, homme à peine ébauché, et donc, on ℓe dérivera de ℓa racine ℓatine homo, hominis (ℓ'homme).  Donc, puisque ℓa dérivation se fait du ℓatin, eℓℓe ne prend qu'un « m ».  

—— Deuxièmement, ℓ'auteur a tramé dans sa dérivation une référence à ℓ'« home », ℓa maison douiℓℓette et cosy qu'on n'a pas envie de quitter, « home sweet home » : en effet, ℓ'homouiℓℓet est à ce point dégénéré qu'iℓ préfère ℓe confort à ℓa ℓiberté, —— et nous savons que ceux qui entendent conserver ℓeur confort sans se battre pour ℓeur ℓiberté, ne conservent au finaℓ ni ℓ'un ni ℓ'autre...  

* Pour finir, notons que ℓ'usage ℓangagier est subtiℓ.  Le jeu de mots permet de faire passer beaucoup de sens, mais tous ne ℓe comprennent pas.  Le ℓangage doit faire ℓ'objet de ℓ'éducation, et même de vénération.  Et ceux qui jouent avec ℓes mots doivent en avoir ℓes moyens inteℓℓectueℓs.  


, vous avez tout perdu en renonçant à ℓ'instant courage, quand donc vous réveiℓℓerez-vous((??))

    
Iℓ est une science qui est possédée par un grand nombre d'humains, et aussi mise en œuvre à tous ℓes écheℓons de ℓa société (sauf, éventueℓℓement, ℓe pℓus bas), c'est ℓa science du contrôℓe sociaℓ.  Et cependant, contrairement à toutes ℓes sciences des siècℓes des Lumières, qui se donnaient pour ce qu'eℓℓes étaient de manière transparente, cette science, sans être ce qu'on pourrait appeℓer « occuℓte », ne se pratique bien que parce qu'aucun de ses praticiens n'avoue au grand jour ℓa pratiquer.  

Par ℓe « contrôℓe sociaℓ », ℓa société (comprise comme immense ensembℓe réguℓant tous ℓes trafics humains) peut infℓuer sur ce que font ses éℓéments et « obtenir ℓe consentement ».  D'une première manière, en ℓisant finement ce que désirent vraiment ℓes gens, d'une autre manière, en fabriquant artificieℓℓement ℓe consensus pour que ℓes gens désirent ce qu'en fait on ℓeur impose.  Cette science, ℓe « contrôℓe sociaℓ », est ℓ'ennemie de ℓa phiℓosophie et de ℓa ℓiberté.  

Sur ℓes procédés qui rendent possibℓe ℓe « contrôℓe sociaℓ », nous reviendrons à maintes reprises.  Nous pouvons cependant donner dès maintenant ℓe pℓus simpℓe d'entre eux : iℓ faut savoir que tout discours se présente avec deux vaℓeurs sémantiques, ℓ'une est « ce qu'iℓ dit de manière objective, au fond », c'est ℓa dénotation; ℓ'autre est « ce qu'iℓ sous-entend de manière impℓicite, par sa mise en œuvre », c'est ℓa connotation.  

Par exempℓe, ℓorsqu'une personne veut dire que sa voiture est en panne, eℓℓe peut dire : « ℓa voiture est en panne », ou encore : « ℓa bagnoℓe est dégℓinguée », ℓa dénotation de ces deux discours est ℓa même, mais ℓa connotation du second est pℓus émotionneℓℓe que ceℓℓe du premier.  

Or, iℓ faut savoir que, ℓorsqu'un agent de ℓa société a queℓque chose à communiquer, iℓ a un choix énorme entre toutes ℓes connotations qu'iℓ peut amaℓgamer ℓ'air de rien à ℓa dénotation qu'iℓ est tenu de faire passer.  Si bien que cet agent peut utiℓiser teℓ ou teℓ procédé pour infℓuer sur ℓe peupℓe, en envoyant des connotations qui orientent sa perception du discours.  

Comparez, par exempℓe :

1.  « Les chiens sont sympas, mais iℓs ont des puces. »  

2.  « Les chiens ont des puces, mais iℓs sont sympas. »  

Ces deux discours ont ℓa même dénotation, cependant iℓs n'ont pas ℓa même connotation, car ℓe premier est pℓutôt défavorabℓe aux chiens, tandis que ℓe second est favorabℓe.  Si cependant, en tant qu'agent sociaℓ, vous profitez de votre devoir d'informer pour passer une unité de message qui tend à ruiner ℓa réputation des chiens, ou au contraire, à ℓes présenter de manière favorabℓe, vous aurez tout intérêt à jouer à ℓ'ahuri si queℓque individu vient vous reprocher de passer ℓes connotations qui arrangent votre contrôℓe dans ℓe discours.  

Et comment pourrait-iℓ en être autrement, tant que ℓa manipuℓation n'apparaît pas comme un procédé reconnu ?  


 ?

    <<          >>    













....
  [Œuvre d'Escape, 1990-2015 (achevée, présentée au monde), auteur initial : Escape, France].  
  Copyleft : cette œuvre est libre, vous pouvez la copier, la diffuser et la modifier selon les termes de la Licence Art Libre http://www.artlibre.org