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Excusez-moi, mais vous avez dit que l'« attitude questionnelle » n'était ni croyance ni athéisme... Dans ce cas, n'est-elle pas rien d'autre que le bon vieil agnosticisme de derrière les fagots ? |
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(Contradicteur) |
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Non, l'attitude questionnelle n'est pas l'agnosticisme. Elle est une quatrième posture, si la croyance, l'athéisme et l'agnosticisme sont les trois autres. |
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(⚄ Escape)
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Vous vous contentez de dire qu'elle est une quatrième posture, mais vous ne précisez pas en quoi... Pouvez-vous vous montrer plus précis, sans quoi vos propos seront taxés d'imposture ! |
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(Contradicteur) |
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L'agnosticisme consiste à ne pas se prononcer entre la croyance et l'incroyance, du fait que les deux positions sont jugées épistémiquement comparables (renvoyées dos à dos). En revanche, le questionnant se prononce, il admet la Révélation, mais uniquement en tant qu'aide possible le long de son Questionnement, lequel est en soi plus important que tout réflexe de foi. |
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(⚄ Escape)
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Je ne vois toujours pas la différence avec l'agnostique... Pouvez-vous donner des exemples où leurs attitudes se distinguent ? |
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(Contradicteur) |
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Tout à fait : le questionnant « se frotte à la Question », ce qui veut dire qu'il envisage sa spiritualité comme le chemin par lequel il accède à une vérité toujours plus haute. Il utilise la Révélation dans le sens où elle fournit un matériau le long de ce Questionnement. En revanche, confronté à la même situation, l'agnostique ne pose pas sa spiritualité comme une question mais comme une incapacité de trancher... |
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(⚄ Escape)
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C'est parce que, comme tout individu encore dans l'enfance, il ne raisonne pas en terme de questions, mais de réponses. Aussi, il veut donner une réponse, et sa réponse est : « Je m'abstiens ». |
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(⚄ Escape) |
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Le questionnant, lui, ne s'abstient pas, il pense que mal choisir vaut mieux que de ne pas choisir. Simplement, il sait que son attitude est tentative. C'est aussi pourquoi il ne saurait être un fanatique : il expérimente. |
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(⚄ Escape)
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[NOTES]
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L'attitude questionnante est une attitude affirmative, au contraire de l'attitude agnostique, qui reste prudente. Il est clair que cette page ne suffira pas à faire saisir les différences qui existent entre ces deux attitudes, —— aussi bien je me doute qu'au début le lecteur non informé sera dans la confusion quant à cette question.
Mais c'est la vision classique de la science et de la religion qui est à ce point erronée, qu'il m'est difficile d'exposer mon propos en une seule fois. Fidèle à l'idée de l'artisan qui, pour créer un bonhomme en papier, donne une multitude de petits coups de ciseaux, je reviendrai à de nombreuses reprises sur ce qui distingue ces quatre attitudes : celle du croyant, celle de l'athée, celle du questionnant, et celle de l'agnostique.
——*——
Peut-être la chose sera plus simple à comprendre si on considère les différents états de l'homme au cours de sa carrière dans le monde. Initialement, l'homme est très naïf et il croit avec la simplesse d'un enfant, —— or, il se trouve que cela lui profite, car le monde est bien intentionné à notre égard (sic), néanmoins ses vues restent immatures.
Par la suite, l'homme grandit et se cultive, il se met à analyser rationnellement, et doute fortement. Il devient un incroyant, et telle est en effet la bonne évolution.
Ce n'est cependant pas le terme ultime... S'il arrive à un état de maturation accompli, l'homme découvre avec surprise que les postulats de l'athéisme sont eux-mêmes une forme de limitation mentale (appelée « le logicisme »). Mais, comme il ne peut pas non plus revenir à l'état de croyance infantile, il réalise la synthèse de la thèse-croyante et de l'antithèse-athéiste, en devenant un individu qui pose la Question.
Si du moins sa synthèse s'opère correctement, car, si elle échoue, il tombe dans la posture bâtarde de celui qui n'ose pas adopter de position franche, mais se contente de se distancier sans prendre de risques : l'agnostique. |
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