seul sur le devant de la vie —— I, 6

Amour, pour te goûter il m'a suffi d'une lampée de breuvage de vie...  Un clin de connivence avec telle demoiselle

	demoiselle —— La vie s'écoule en un rhythme qui varie du lent au saccadé, selon qu'on fasse ou non ces rencontres.   Mais qu'est-ce qui décide de la rencontre ?   Une confluence d'allants dans le même sens, une nécessité de sens... Alors on peut dire que la rencontre a lieu (mais qui sait ce qu'elle donnera —— au fond ?).   Pour maint chercheur, la rencontre prend la forme d'une oiselle, d'une oisive, d'une dame oisive, d'une damoiselle... ou encore d'une occasion, d'une heure, d'un leurre, d'une perplexion [ainsi appelons-nous une perplexité qui se dévide sous les lueurs évitantes d'un soleil qui passe].   Cette oiselle, cette demoiselle, en soi ne dit rien, sa tâche dans le monde est plutôt de poser un problème.   Mais, un problème qui est posé, n'est-il pas fait pour être résolu ?   Le chercheur en question pourrait se croire résolu, lui aussi : de là, bien des erreurs, mais aussi, bien des ouvertures.

qui balançait ses jambes au couchant, et de partir en quête après les traces de ses pieds menus[⊞]...  Et, cependant, j'ose dire que tu es une ascèse !  Mais comment cela peut-il se concevoir ?  Cela se conçoit à peine, parce que ce n'est pas de le concevoir qu'il s'agit, mais d'en vibrer adéquatement.  Ménagez-vous une entente dans le monde, mais une entente qui ne se donne pas pour telle : n'attrapez pas la bonté, jamais, ne lui sautez pas au coup comme des sauvages, mais contentez-vous d'être avec bonheur et induisez en vous comme en autrui l'harmonie.  Le bon est celui qui l'est, pas celui qui clame l'être.

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