quatrième impossibilité [home] [index] [personnages] [actions] [e-mail] ~ [help]



Dans le monde s'accumulent des aventures qui se ressemblent toutes étrangement.   Les histoires passent leur temps à se répéter.   À chaque répétition, l'univers vacille un peu plus et manque de se trahir comme ce qu'il est.   Si ici bas ce n'était qu'un vaste dortoir((??))

    
Une parole taoïste expose cette idée, à savoir : que l'univers est « un vaste dortoir ».


les choses iraient encore un petit peu; mais c'est aussi un vaste bégaiement((??))

    
N'est-il pas dit que l'histoire se répète toujours, une première fois comme tragédie, une seconde, comme farce ?

On trouve également une notion de bégaiement mondain dans le poème d'Apollinaire intitulé « la Chanson du Mal-Aimé », poème dont l'analyse fournit d'ailleurs au passage un bon
insight de la manière dont l'être humain peut réaliser mentalement ses listes chaînées.   [Cet aspect mis à part, je donne cet excellent poème ici :
« La Chanson du Mal-Aimé » ]


...   Peut-on supporter le poids des choses qui s'imposent malgré nous à tel nôtre détriment ?   Peut-on supporter ces folles répétitions((??))

    
Sur les folles répétitions, on peut penser à la formule de Marx, que j'ai signalée (et qui se trouve dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte) : « Hegel remarque quelque part que tous les grands faits et les grands personnages de l'histoire universelle adviennent pour ainsi dire deux fois.   Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. »


L'ironie des folles répétitions a pris un visage plus souriant avec la fable que narre le film Un jour sans fin (Groundhog Day, au québec : Le jour de la marmotte) :

Dans ce film, Phil Connors, un présentateur météo sur une chaîne de télévision régionale de Pittsburgh, prétentieux, aigri et imbu de lui-même, part le 2 février en reportage à l'occasion du « jour de la Marmotte » (festivité traditionnelle célébrée en Amérique du Nord le jour de la Chandeleur).   Mais une fois le sujet tourné, un blizzard le force à passer la nuit sur place.   Or, à chaque fois que son réveil sonne, c'est la même journée qui recommence : Phil semble bloqué dans le temps !   En vérité, il le restera jusqu'à ce qu'il ait donné un sens à sa vie.  


 ?   Quatrième impossibilité.

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